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B.BIOLAY ou le grand NON du prêt-à-chanter!
9 août 2012

La palmeraie:

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La palmeraie:

Je ne crois pas me tromper en rattachant cette chanson à Rose Kennedy et de considérer les couplets comme des stances. Dans la chanson éponyme, on retrouve cette forme-ci versifiée correspondant à un monologue ; les deux textes renferment deux confessions remplies de foi ; on est dans une poésie élégiaque (comme Sous le soleil du mois d’août, où les reprises en début et fin de vers favorise l’affliction ainsi que les images car tout se lit au sens figuré.).

La Palmeraie titille d’emblée notre curiosité car le référent rattaché au  titre est déjà porteur d’un puissant symbole. Les palmiers sont les arbres de la vie car ils proviennent du paradis. Il s’agit en quelque sorte d’une invocation à Dieu. « Si j’ai de la chance » sous-entend l’intervention du Divin qui dicterait le destin. Après on peut détacher deux interprétations une cartésienne et l’autre plus spirituelle. Soit on peut voir Rose désirant figer sa mémoire pour toujours dans le souvenir d’un événement heureux à savoir une danse avec son époux, et souhaitant ensuite vieillir dans leur résidence d’été, à Hyannis au Cap Code, et ce, jusqu’à sa mort :le calendrier froissé insinue que sa vie est déjà accomplie. Soit on voit Rose invoquant Dieu pour venir la chercher à sa mort afin que s’instaure la véritable amitié réciproque, incarnée par la danse et l’étreinte, pure invitation à la joie et à la paix ;  « en souvenir du passé » évoquerait les prières consacrées à Dieu. « L’obscurité pour l’éternité » renverrait à une représentation du noir après la mort ; de l’obscurité se lèverait un jour nouveau dans une vie nouvelle. Puis en glissant vers la lumière de « l’été », Rose atteindrait le purgatoire et son feu de purgation.  On noterait alors son désir de concrétiser le lieu et le temps de cette phase de transition car la conscience humaine collective recherche ces représentations. Le purgatoire prendrait ici l’aspect « d’une maison blanche » d’où l’on verrait des voiliers et rappellerait leur fief. Le temps, quand à lui, serait rendu palpable en introduisant un calendrier déjà écoulé. Rose ne serait plus dans le profane et pas encore dans le sacré.

 La chanson est composée comme ceci : deux couplets assez longs à l’allure de stances alternés d’un court refrain ; deux rimes se partagent la musicalité des mots : [é] et [anse] mais je m’attarderai sur les riches exceptions à savoir : « jours », « ciel », « hirondelles », « enceinte ». Les « jours » serait cette période de transition et déclencheraient une sorte de compte à rebours avant de voir le « ciel » et les « hirondelles » dans l’herbe blanche. La perspective donne une vue d’en haut lorsque le ciel devient ainsi le plancher du paradis. (On retrouve ces images : soleil, été, l’herbe tendre, dans Sous le soleil du mois d’août, et elles évoquent sereinement la mort " douce/la pente est douce". Dans 15 septembre, la vision n’est pas aussi mystique ! « devant la pente, je ne vois qu’un creux ».)Pour finir, le ciel est le symbole de la présence de Dieu. Les « hirondelles » symbolisent la résurrection, l’habitation dans la maison de Dieu ; enfin, l’ « enceinte » sert d’espace clos qui protège le paradis, lieu suspendu « aucun hiver et pas d’été ».

A très bientôt...

 

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  • Sur les traces de la poésie transcendante de B.Biolay à travers l'écho de son orchestration de la métrique, des rimes, de la syntaxe et du lexique. Carnet de bord fantaisiste sur la richesse de ses textes et de leurs trésors enfouis.
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