Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
B.BIOLAY ou le grand NON du prêt-à-chanter!
15 août 2012

Rose Kennedy

4513571-poppy-modele

 

Rose Kennedy, texte éponyme

 

Rose est seule face à son destin. Le refrain comme dans La Palmeraie est en rupture avec les couplets ; ils sont clamés par une autre voix que celle de Rose. Ils jouent la fonction de chœur ; ils représentent une pensée collective, et sert un commentaire (ou une conclusion dans la Palmeraie) ; bref, ici le refrain se concentre sur Rose et renforce le caractère élégiaque du texte. « Les uns et les autres ont fui …Les nuits sont longues pour Rose Kennedy ». Rose semble traverser la longue épreuve de la « nuit de la foi »,  à savoir des questionnements internes en matière de foi : « Où sont-ils passés ? ». Même si elle considère la mort comme une entrée dans la plénitude d’une vie nouvelle auprès de Dieu, la solitude et les questionnements subsistent. Puis la confession s’installe dans un climat chargé de mystère : « le soleil, les embruns et la nuit » sont convoqués ; « l’horizon…est sans fin » revêt un caractère exceptionnel et signifie que les autres jours, l’horizon pour Rose trouve une fin c’est-à-dire un point de jonction entre l’ici-bas et l’au-delà. Cet aspect illimité invite Rose à s’ouvrir aux profondeurs de son intimité et l’introspection peut commencer : « J’ai vu ma vie défiler ». (Dans Sous le soleil du mois d’août, l’existence est représentée sous l’image d’un bateau ivre dans la tempête. L’ivresse, au sens figuré indique, l’exaltation, le trouble voire l’égarement ; la tempête est tout ce qui voile la transparence originelle : « l’ombre du début ». Le bateau dans la tempête est un symbole souvent repris par les Romantiques et notamment par G.D.Friedrich pour incarner l’âme chrétienne traversant l’horizon métaphysique. « Libre/De finir le livre/Où il s’arrête » : cette liberté est toute relative si l’on en croit Lamartine : « le livre de la vie est le livre suprême qu’on ne peut ni fermer, ni rouvrir à son choix… ». S’agit-il de la liberté d’indifférence mais pris au sens le plus positif : faculté à l’homme de se déterminer par lui-même face aux difficultés, aux épreuves : « plage, page », face à l’approche de la mort : « la pente » ?)

C’est incroyable de constater autant de richesses et autant de charges symboliques dans autant de textes. Le second couplet de Rose Kennedy aborde son mariage et ses neuf enfants. Puis le troisième couplet relate la mort tragique des deux ainés et fait ressentir une résignation face aux drames qui feront le sujet de deux autres textes : La dernière heure du dernier jour et Soixante-douze trombones avant la parade que nous allons aborder. Alors, tournons la page...

Publicité
Publicité
Commentaires
B.BIOLAY ou le grand NON du prêt-à-chanter!
  • Sur les traces de la poésie transcendante de B.Biolay à travers l'écho de son orchestration de la métrique, des rimes, de la syntaxe et du lexique. Carnet de bord fantaisiste sur la richesse de ses textes et de leurs trésors enfouis.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
B.BIOLAY ou le grand NON du prêt-à-chanter!
Pages
Derniers commentaires
Publicité